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Flèche Paris-Luchon

Une organisation de Dany et Annick
Du vendredi 16 au lundi 26 juin 2006

Quatre abeilles
Annick, Dany, Jean-Pierre et Olivier

Participants: Dany organise, Annick supervise et fait l'assistance médicale, Olivier et Jean-Pierre participent et surtout critiquent.

Vendredi 16 juin: Saint Chéron

Rendez-vous chez Olivier à Vernouillet. Ambiance de vacances: on craint de louper le train. Tout est si minuté! À l'inventaire, tous types de sacoches, dont des sacoches culte de Sologne (repris par Berthoud depuis quelques siècles déjà). la largeur de certaines sacoches impressionne. Déjà sur nos vélos, on va prendre le train à la gare de Vernouillet. De Saint Lazare, vélo direct, en évitant le bistro de Pierre-Yves et le Pied de Cochon, départ normal des flèches. On y passera au retour. On file à la gare d'Orsay. Ah! le vélo dans Paris alors que les autres travaillent! c'est bon, très bon, carrément divin de voir leurs têtes. À la gare d'Orsay, on triche et au lieu de partir en vélo, on prend le train à deux niveaux en direction de Saint Chéron, premier pointage de la flèche (PK 48), où un bon café nous attend à la sortie de la gare. Nous sommes déjà dans la campagne et avons ainsi évité tous les embarras de Paris.

Olivier démarre sans sommation dans les 50 derniers mètres à la vue de la contre-pancarte à gauche

Pendant que toute l'équipe part en direction du Sud, vers Luchon, je pars vers le Nord pour pointer St Sulpice de Favières (BPF 91), ce qui fait marrer tout le monde: "Comment peut-on ne pas avoir le pointage de St Sulpice de Favières ?" Oui, Comment peut-on ? Mais, comment peut-on ne pas re-pointer St Sulpice de Favières ? La question demeure toujours sans réponse.

Passage de troncs
Au menu: portage des vélos sur les troncs d'énormes arbres abattus en travers du chemin

Les choses sérieuses commencent alors, avec les courses à Chalo St Mars sur la Chalouette, où je rejoins le groupe. Nous nous interrogeons sur la possibilité de nous faire inviter localement à déjeuner, et renonçons. Sur une initiative brillante d'Olivier, nous prenons à Moulineux le GR qui longe la Chalouette en direction de Chalo-Moulineux. Au menu: portage des vélos sur les troncs d'énormes arbres abattus en travers du chemin. Enfin nous pouvons manger au lavoir de Chalo-Moulineux, dans les bruits d'eau et au milieu de nuées d'insectes de céréales. Il nous faut poser les beaux maillots jaune-Abeille sur le sol pour les attirer loin de nous. Et ça marche!

Une sieste et on repart vers Chécy à coté d'Orléans. Là, le gîte nous attend, mais pas le couvert. Le soir donc, dîner frugal (pas si frugal que ça!) dans le jardin de la propriétaire du gîte. Quelle belle vie, la vie à vélo.

Samedi 17 juin: Checy - Quincy

Pique-nique
Pique-nique fastueux à midi

Petit déjeuner, énorme. Cette flèche annonce déjà la couleur: Ce sera dur, très dur. 100 km chaque jour et un gîte chaque soir, avec chaque fois de quoi manger, vraiment de quoi manger, et pique-nique fastueux à midi. Il faut dire que Dany a pu bénéficier de l'excellente sélection opérée par Bébert quand il avait lui-même fait cette flèche. La vraie vie, quoi! Traversée de la Sologne. Nous pointons Souvigny en Sologne (BPF 41), passons au large de Lamotte Beuvron jusqu'au Cher, atteint du coté de Vierzon. De Mehun sur Yèyres (BPF 18), nous filons vers l'ouest et traversons le Cher juste avant Quincy.

Le gîte est une cave privée de Quincy. Le soir, nous y boirons une bouteille de rosé pétillant et deux de rouge. Alors, pendant qu'Olivier et Dany se baignent comme des canards dans la piscine sous la pluie battante, nous faisons cuire une énorme côte de bœuf dans le barbecue, en plein air, et naturellement sous une pluie battante. Encore un repas qui fera date.

Dimanche 18 juin: Quincy - Aigurande

Encore une route plate, en direction du Limousin. Nous longeons les vignes du Reuilly sur la rive gauche du Cher et rejoignons le parcours nominal de la flèche. Pas de BPF. On file vers La Chatre, puis Aigurande. Ce soir, table d'hôte et, demain matin, Dany et Annick vont alléger leurs vélos en s'adressant un colis postal à Serans, plein de trucs, de bidules et autres objets inutiles (en fait, je n'ai pas vu le colis, mais je parie qu'il était énorme). Le dîner est excellent, nous laissons même un pilon de poulet à la propriétaire. Tout le reste est ratissé.

Lundi 19 juin: Aigurande - Saint Léonard de Noblat

Nous quittons résolument le parcours nominal de la flèche pour aller plutôt vers Bonnat et Anzême (BPF 23). Il y a maintenant un peu de relief sur la route: une situation propice aux photos "Portraits de Cyclos" qu'on retrouve sur l'album photos. Nous rejoignons le parcours nominal de la flèche à "Le Grand Bourg" et descendons par des petites routes vers Chatelus le Marcheix (BPF 23). Là, le groupe se sépare en deux: Annick, Dany et Olivier rentrent tout droit et je fais le détour par La Jonchère St Maurice (BPF 87), un BPF qu'ils ont tous déjà pointé. En finale, à St Léonard de Noblat, les tenants du parcours direct arriveront loin derrière.

Le gîte est une superbe maison de ville ancienne au cœur de Saint Léonard de Noblat. Mais ce n'est pas là que le dîner est prévu. Nous sommes invités par Simone, sa fille Magali et son fils Jean-Pierre (seule Magali restera diner, nous ne la remercierons jamais assez) et Jean-Louis Jamilloux-papa, en pleine forme à son retour de Corse. Compagnie et table excellentes. Nous nous régalons de la si chaleureuse hospitalité de Jean-Louis et Simone (qui, après tout, ne nous connaissait même pas) et rentrons à pied pour digérer avant de monter dormir.

bouilleur de cru
Un coup de poire derrière la cravate

Mardi 20 juin: Saint Léonard de Noblat - La Roche

Surprise: Nous sommes dans le Limousin. En quittant St Léonard de Noblat, en haut de la première bosse, avant que la pluie ne commence vraiment, nous rencontrons un bouilleur de cru. Un coup de poire derrière la cravate, cela permet de résister à la pluie qui commence juste après. Il y a aussi, de temps en temps, quelques descentes, parfois même des côtes. Nous descendons plein sud vers Pompadour, pays de l'équitation. Au-dessus de la Vézère, la route passe par Voutezac (BPF 19), puis nous descendons vers la Vézère, que nous allons longer vers le sud jusqu'à Larche.

Merci, la Vézère. De nouveau, le parcours est tout plat jusqu'à Larche. Heureusement, la route remonte ensuite jusqu'à La Roche, lieu où se trouve le gîte, juste au-dessus d'une retenue d'eau où se trouve un camping peuplé de Hollandais, et un resto peuplé de rugbymen.

Gîte superbe à La Roche.

La Roche
Gîte superbe à La Roche

De magnifiques ruines anciennes restaurées: deux grandes maisons et un moulin à eau. Les chambres de la maison du bas sont magnifiques, les carrelages sont de toute beauté, le salon est superbe. Le propriétaire reçoit même pour des séminaires, dans la maison du haut et le moulin. À retenir. Je retiens.

le soir, nous descendons manger dans un restaurant tenu par Rossignol, un ancien rugbyman de l'équipe de Brive aux multiples sélections en équipe de France et aux oreilles en chou-fleur. Ce soir-là, tous ses copains sont rassemblés pour une bouffe qui semble mémorable. Les rugbymen ne sont pas des tristes. Nous non plus, et la serveuse est sympa.

Mercredi 21 juin: la Roche - Crayssac

Aujourd'hui, jour de repos: nous passons par Sarlat. Alors on part en côte. Dany est content de son diverticule: on monte sur une petite route ravissante dans la campagne périgourdine. Le ciel est bleu, les oiseaux chantent et les dérailleurs ronronnent de contentement. On est bien mais on râle quand-même, par tradition. Nous croisons même des anglais qui moulinent avec des tout petits braquets ridicules sur leurs petits vélos d'anglais. Il ne leur manque que la théière avec son pochon et le drapeau. Enfin, on rejoint le nominal et on quitte le diverticule plein de côtes sélectionné pour nous par Dany.

Salignac
Montée vers Salignac, sa côte, son château

Montée vers Salignac, sa côte, son château. Enfin, après un trajet qui nous fera oublier un bref instant notre hâte d'arriver à la charcuterie, c'est l'arrivée tant attendue à Sarlat.

Nous y avons une adresse que la serveuse (mignonne) d'hier soir avait confiée comme un secret à Dany: C'est la charcuterie Vaux, qui fait du magret de canard farci au foie gras. C'est bon avec l'apéro. Comme il fait trop beau depuis que nous avons quitté le Limousin, on fait les courses à la charcuterie de Sarlat pour déjeuner VTS à Domme (BPF 24). Alors on dévalise la charcuterie en vue d'un repas léger sur les hauteurs.

Après Domme, sieste, puis re-sieste sur le vélo. Il faut bien ça après le magret de canard farci au foie gras tranché au Laguiole par 30° à l'ombre! Il y a quelques côtes, propices à la digestion et au somme discret dans les montées. Enfin, après Catus (et sa bière pression), un peu de terrain plat tout près de Cahors, et gîte à Crayssac juste avant de négocier la descente sur le Lot.

Jeudi 22 juin: Crayssac - Lavit

Auvillar
Dany gagne haut la main le sprint à Auvillar (BPF 82)

Au petit matin, descente sublime sur les gorges du Lot en passant, en descente, le col de Crayssac (219m). Pointage de Luzerche (BPF 46) et nous remontons tranquillement sur le plateau le long d'une vallée perpendiculaire au Lot: plein Sud. Dany rencontre une cyclote qui pédale comme un sabot avec sa selle trop haute et ses braquets quasi-présidentiels ("Pour ne pas avoir mal au dos"). La belle, qui affirme habiter Lauzerte et travailler en boulangerie l'après-midi, nous quitte sans un au-revoir. Direction Lauzerte (BPF 82), par la grande route plate. Nous entrons dans le Tarn et Garonne, département de Montauban.

Arrivés à Moissac (BPF 82), confluent du Tarn et de la Garonne et point de passage surélevé (au-dessus du Tarn) du canal du midi qui longe la Garonne sur sa rive droite, pointage, puis direction Auvillar (BPF 82). Cette fois, par un démarrage à 4 km d'une pancarte en côte, j'élimine enfin toute velléité d'Olivier de la disputer au sprint. Ah, l'ivresse d'arriver seul à la pancarte d'un BPF et de pouvoir tranquillement sortir l'appareil photo! Dany gagne haut la main le sprint d'Auvillar.

Les amateurs d'églises perdent alors Dany qui attaque droit dans la côte après avoir bavardé avec un vacancier pendant que les autres visitaient l'église à 300 m de là. Nous retrouvons le mécréant perdu un peu plus loin à Bardigues. Justice immanente! Il est alors temps de rentrer à Lavit et de monter pour cela la dernière rampe qui mène au gîte, où l'apéro nous attend.

Vendredi 23 juin: Lavit - L'Isle en Dodon

Vie a velo
C'est pas beau, la vie à vélo?

Aujourd'hui, plein beau temps. Démarrage en côte, frein à main serré. On est sur un diverticule composé par Dany, alors il y a des côtes, des vraies ("des côtes d'homme"). À Sarrant (pas Serans, Sarrant), Dany ne nous offre pas à boire, alors on continue à tarauder à sec sur le parcours "Dany Piot". À Le Castéra, Olivier tente une échappée furtive vers la pancarte de Lévignac (BPF 31). Je le rejoins et reprends la main dans la descente de 4 km parcourue au régime "Abeille bestiale" (50 km/h), Olivier juste dans ma roue. La pancarte tant convoitée est tapie derrière un virage à droite, je ne la repère pas mais Olivier démarre sans sommation dans les 50 derniers mètres à la vue de la contre-pancarte à gauche, me passe en trombe et fauche la pancarte. Je crie au voleur mais Olivier gagne par KO devant le jury composé de Dany et Annick.

Dany, Olivier et Annick décident ensuite de rouler "petit bras" directement de Lézignac vers L'ile en Dodon par la vallée de la Save, surtout qu'ils ont tous déjà pointé Gimont et Simorre. Je parts donc seul dans la montagne (qualifiée de collines par certains esprits malveillants) vers la vallée de la Gimone, encore sous l'émotion de cette pancarte volée. Pointage à Gimont (BPF 32, église, Vichy fraise, halle couverte, café, banane, gâteau de semoule taille "mini" offert par Olivier). Puis, remontée à fonds la caisse de la vallée de la Gimone vers Simorre (BPF 32, église fortifiée, café, Vichy fraise, 500 g de gâteau de riz, banane). Retour déjà cuit de Villefranche à Molas avec 3 côtes à 16% et autant de descentes cramponné aux freins, remontée ultime sur Molas pour retour en côte puis descente sur l'Ile en Dodon (BPF 31, bière pression offerte par Jean-Pierre de Suresnes qui tient le café de l'autre coté du pont). Enfin, retour en côte cuit et bourré vers Encatello, où se trouve le gîte.

Voila les dalton
Tagada, tagada, voilà les Dalton

Ils sont tous les trois arrivés depuis longtemps et ils rigolent. Bière offerte par le patron du gîte, copain de Jean-Pierre de Suresnes (oui, encore une bière à jeun!). Au gîte, il y a ce soir fête du cours de danse (féminin) de l'Ile en Dodon. Pour la première fois du trajet, il vaut mieux fermer la porte de la chambre pour la nuit.

Samedi 24: L'Ile en Dodon - Luchon

Avec Olivier, la nuit s'est finalement passée porte ouverte, sans surprise qu'on rapportera. Finalement, rien ne vaut le Limousin. Contre tout attente, il ne pleut pas et nous nous réveillons dans le chant des oiseaux. Une pensée émue pour le Bordeaux-Paris randonneur et la journée démarre par quelques côtes. Olivier, Annnick et Dany décident alors de ne pas aller chercher le pointage d'Aurignac (BPF 31), pourtant pas si loin que ça dans les bosses: 16 km, rien que des bosses, et des bonnes. Mais ils l'ont déjà et Olivier a fini ses BPF, alors ça ne se discute pas. Je passerai donc 1er la pancarte d'Aurignac après un sprint enorme, bien détaché, en côte. Au sommet du village, bâti sur une colline, on trouve (1) un vieux donjon avec théatre en plein air aménagé: représentation ce soir et (2) une pâtisserie. Je choisis la pâtisserie. Retour bestial vers St Gaudens dans une débauche de relief. Je retrouve les tenants du nominal sur le parvis de la collégiale.

Courses faites, nous partons sans manger. Nous mangeons néanmoins avant Barbazan et son col célèbre, qu'Olivier volera aussi par un sprint surprise de dernière minute dans la torpeur tranquille d'une digestion sereine. Heureusement pour Olivier que nous avions mangé avant car il faisait faim et la digestion encourage les siestes à vélo.

De nouveau, les tenants du nominal négligent l'après-midi l'extraordinaire site de St Bertrand de Comminges (BPF 31), car ils l'ont déjà pointé (mais comment peut-on ne pas re-pointer St Bertrand de Comminges ?). Je pédalerai donc de nouveau seul dans ce lieu où souffle la culture (pas de vent, par contre). On se retrouve enfin à Luchon pour la photo d'arrivée et, comme l'appareil d'Olivier n'a plus de piles, on prend le mien qui est pourtant là uniquement à titre expérimental. Pourvu que la photo soit bonne. Ce soir pour la première fois, étape hôtel.

Luchon

Dimanche 25: Super Bagnières

Ourson
L'Ourson, antichambre de la bestialité

Le matin au petit déjeuner, préparation psychologique avant la grande ascension. Faut-il prendre un ou deux croissants? On échelonne savamment les départs: Olivier part à 8:30, Dany et Annick à 8:45 et je partirai du centre ville, après un piti café du matin, après 9:00. Temps couvert avec brouillard et même bruine et pluie à partir du lieu-dit "L'Ourson", antichambre de la bestialité et point de départ du val de Lys. La montée démarre méchamment à froid par une rampe raide, puis alternance de parties en pente et de parties plates (ou presque). Au sommet, arrivée presque groupée, Olivier s'arrête pour faire la photo. Au sommet, rien. Tous les commerces sont fermés. Seule la marchande de cartes postales met le nez à sa porte et nous tamponne nos cartons (BPF 31).

Annick en plein brouillard
Annick dans la purée de pois et sous la pluie battante

C'est là qu'on apprécie les vêtements de rechange: sous-vêtements chauds à manches longues, maillot sec à manches longues, surchaussures, GoreTex, gants de pluie (ceux, en GoreTex, faits pour se moucher dedans). Descente sans incidents dans la purée de pois et sous la pluie battante (comme dans le Limousin).

En bas douche et déjeuner à l'hôtel, puis train vers Toulouse.

Une excellente flèche, formidablement bien organisée et méthodiquement carthographiée et planifiée avec de bons kilométrages et d'excellentes chambres d'hôtes faisant table d'hôte.

Lundi 26: Le Pied de Cochon (enfin)

Arrivé du train à Austerlitz. Vélo en direction des Halles, pour un petit déjeuner à 8:00 au Pied de Cochon. Un grand moment de cyclotourisme, une bonne façon de se rappeler que si la vie est belle à vélo, on reviendra bientôt, à l'occasion d'une autre flèche lointaine.

On a aimé:

On n'a pas aimé:

Garçon, remettez-nous ça ! L'année prochaine, c'est promis.

Jean-Pierre


"Le Cyclotourisme, un art de vivre"

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