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WEEK-END DE PÂQUES DES 22, 23 et 24 MARS 2008
DANS LE NORD, PAS-DE-CALAIS ET SOMME

par Françoise Simon et Claude Vétel
http://abeille-cyclotourisme.chez.tiscali.fr/souvenirs/2008_we_paques.html

Samedi 22 mars 08 :

Nous sommes arrivés, pour la plupart la veille pour commencer ce périple de 3 jours. Nous logeons à la ferme de l'abbaye chez Mme Choquet à Dury, village près d'Arras.

Après un bon petit déjeuner nous partons (10 cyclistes) sous une giboulée de neige fondue. Une heure de route et nous bénéficions d'une éclaircie et même de quelques rayons d'un faible soleil, le temps de visiter quelques cimetières britanniques et mémoriaux sur le parcours, moments d'émotion en lisant les quelques mots gravés sur les tombes et stèles et en pensant à l'atrocité de la guerre qui a changé tant de destinées humaines. Non, plus jamais çà !

Arrivée à Arras en fin de matinée où nous rejoignons Chantal et Florence.

Montée (par ascenseur) au Beffroi d'où nous avons un panorama magnifique de la ville avec ses dégradés de rouge, rose, violine des maisons et la plaine d'Artois. Puis visite guidée des Boves, anciennes carrières de craie creusées à partir du 10e siècle et qui connurent au fil des âges divers fonctions, caves, silos. C'est tout un réseau de galeries, reliées entre elles au moment de la guerre de 14 pour servir d'abris et de lieux de rassemblement aux troupes alliées en 17, dans l'attente de l'offensive décisive "la bataille d'Arras".
24000 soldats surgirent de ces galeries et firent reculer le front allemand. Dans ces sous-sols a été recréé un jardin musical, ou nous nous promenons au milieu des fougères, carillons de tubes métalliques.
Jean-Jean n'a pas résisté à cet univers étrange empli d'arômes et de sons et s'est égaré entre les marionnettes musicales !

En ressortant, quelques emplettes sur le marché tout en couleurs où nous achetons quelques produits du terroir pour le pique-nique. La place est magnifique avec ses arcades, colonnes, façades et pignons tels des décors de théâtre. Traversée d'Arras en passant par la maison habitée par Robespierre avant la Révolution. Quelques coups de pédale et nous arrivons au Mont -St Eloi que nous contournons pour éviter la "grimpette". Il ne subsiste que de hautes tours de l'ancienne abbaye du 18e siècle. Elle a servi de poste d'observation, a été bombardée mais a été gardée en l'état pour montrer l'absurdité de la guerre.

Arrêt buffet dans un petit bar sympa mais nous ne parvenons pas à nous réchauffer car avons les pieds imbibés d'eau. Nous repartons sous la pluie. Florence me prête son coupe-vent et elle me rend un grand service car je suis transie de froid.

Visite du Mémorial Canadien près Vimy. Sur le terrain aménagé en pelouse, nous descendons dans les tranchées d'où nous voyons les positions adverses et de nombreux cratères provoqués par les mines et les obus.

Sur le retour nous faisons un arrêt chez le frère et la belle-sœur d'Henri qui nous convient à un goûter copieux.
Visite de la ferme et de l'abri de chasse en bois près du marais, c'est bien sûr plus qu'humide, passage en bottes pour Jean-Maurice mais en petites chaussures de vélo pour Jean Berthelot qui s'enfonce dans la boue. Je m'abstiens de suivre et regarde de loin.
Il faut repartir, sous la neige cette fois, heureusement il ne reste qu'une dizaine de km pour regagner Dury.

Dîner copieux bien arrosé dans une ambiance conviviale où participent nos hôtes de l'après-midi.
L'heure de se coucher arrivée , pas besoin de nous bercer malgré le ronronnement des ronfleurs que je ne nommerai pas !

Dimanche 23 mars 08 :

Premier réflexe en se réveillant "coup d'œil vers le ciel". Eh bien, oui il ne pleut pas et ce sera ainsi toute la journée mais comme on n'a pas rien sans rien, il fait en contrepartie beaucoup de vent !

Donc, nous partons, cette fois, sous le soleil à onze cyclistes avec Florence (occupée la veille à corriger ses copies, hum ! bien au chaud), visite de Douai et son Beffroi. Le carillon nous donne un concert insolite : "La foule" d'Edith Piaf.

60 km de route à travers la campagne, cours d'eau sauvages, forêts, petites routes vallonnées bordées de champs de terre noire fraîchement labourée , villages pimpants avec leurs maisons de briques rouges et des corps de fermes imposants.

Nous avons décidé de déjeuner au restaurant, craignant de ne pas trouver le jour de Pâques de bars pour pique-niquer. Chantal s'en occupe et nous attend à Saint-Amand les Eaux devant un restaurant où est affiché au Menu "Coq au Vin".
La plupart d'entre nous y goûtons et c'est délicieux.

Nous repartons avec un temps moyen mais sans pluie. Après une trentaine de km la troupe faiblit, les quelques montées restantes sont difficiles pour Florence, Bernadette et moi-même et les coups de pousse d'Henri sont appréciés. Nous n'en voyons pas la fin (pas des coups de pousse mais des km).
Rentrons bien fatigués après un parcours de 120 km.

Dîner excellent comme d'habitude. Tout le monde déguste en silence. Pour avoir la paix à l'Abeille, dit notre Président, il faut que les cyclistes aient la bouche pleine !

Lundi 24 mars :

Au petit-déjeuner, averse de neige dehors, la journée s'annonce mal.

Nous quittons définitivement Dury pour le dernier circuit qui s'effectuera au départ de Bertincourt dans la Somme.
Plus de neige mais le froid est accentué par le vent, je décide d'ajouter par dessus ma veste de vélo, mon manteau de ville avec la capuche bordée de fourrure par dessus le casque. Il paraît que j'ai l'air de venir tout droit de Laponie mais tant pis pour l'accoutrement, je suis bien au chaud sous mes 6 épaisseurs de vêtement.

Nous n'avons que 20 km à faire pour l'arrêt déjeuner à Martinpuich chez le couple ami de Jean Berthelot. Nous sommes encore reçus à bras ouvert avec une table bien garnie, apéritifs, sandwichs variés accompagnés d'un bon vin de Cahors, tarte maison.
A peine au chaud dans la maison, il se met à neiger. Ouf, nous l'avons échappé bel. Café, nous refusons le pousse-café et repartons sur des routes bien mouillées mais le temps s'est remis au sec.

Nous passons à Pozières puis Bray s/somme, 2 BPF de la Somme. Les petites routes sont vallonnées entre les champs labourés et les champs de blé tout verts.

Sur un petit chemin, une grande mare recouvre toute la route, Henri passe au milieu et arrive sain et sauf de l'autre côté. Il n'en est pas de même pour Jean-Jean, il passe plus sur le côté sans doute dans l'espoir qu'il y ait moins d'eau mais hélas, il y a plus de boue qui ralentit le pauvre cycliste et le voilà parti sur le côté tout en lenteur pour une chute irrémédiable. Jean B. qui était à côté crie "Homme à la mer". Henri se retourne et vient à l'aide de Jean-Jean qui heureusement ne s'est pas fait mal mais est recouvert de boue.

Nous repartons. Après Moislains, nous perdons nos deux Jean qui étaient loin devant, ils ne regardent pas la carte et ne nous ont pas vus prendre la bifurcation. Ils ont dû se débrouiller tout seuls mais 10 mn après ils nous rejoignaient.
De retour à la voiture, nous nous changeons pour reprendre la route de retour.

En somme, ce fut une belle randonnée où nous avons fait preuve d'endurance.

Françoise Simon

Un autre point de vue sur ce week end :

Permettez moi de m'élever contre une réputation qui colle à l'image de l'Abeille où "tout le monde serait beau et tout le monde serait gentil".

Les organisations de week-ends pascals faites par certains individus avec des conditions météorologiques catastrophiques : cela suffit !!! Souvenez vous des Pâques où les intempéries n'arrivaient que lorsque nous étions à l'abri. Ça, c'était de l'organisation !
Enfin, nous étions 12, puis nous continuerons à 4 le lundi.

Le deuxième groupe composé de : Jocelyne, Jean-Maurice, Michel et moi même, fera une approche en voiture jusqu'à Saint Jean Cappel.
Je passerai très rapidement sur la fantaisie du GPS de Jean-Maurice qui nous envoie dans un cul de sac au milieu d'un poulailler, ce qui mettra certains de mauvaise humeur !.... Allez savoir pourquoi ?

Nous effectuerons la montée du Mont Cat sous la neige. Après un café bien chaud et la rencontre d'un randonneur de Suresnes, nous rallierons, vent debout, Borgues. Un arrêt technique et quelques photos devant le plus vieux moulin à vent d'Europe à Hondchotte, et pour notre sauvetage, un resto de 1ère qualité à Borgues.

Requinqués, nous allons rejoindre Cassel enneigé où une magnifique fête nous accueille avec ses nombreuses fanfares, ses géants et la sympathie des ch'tis. Ah ! il y a quand même d'heureuses rencontres dans l'organisation !

Retour à Saint Jean Cappel, vent favorable et tout à droite, car le ciel redevient menaçant. La vie était trop belle, une nouvelle tempête de neige nous enveloppe de son manteau, nous obligeant à nous arrêter par manque de visibilité.

Nous rentrerons à la ferme auberge à la nuit tombante et, aussi bizarre que cela puisse paraître, nous garderons un sentiment de bonheur et le souvenir d'avoir participé à la légende du club où "tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil".

Merci Chantal, merci Henri.

Claude Vetel


"Le Cyclotourisme, un art de vivre"

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