Vendredi soir :
Vous le savez, c'est maintenant monnaie courante, nombre de participants arrivent la veille pour être à pied d'uvre, frais et dispos le lendemain.
Ainsi nous voici 12 sur 16, arrivés vendredi soir. Répartis sur deux hôtels : Annick et Dany, Chantal et Henri, Michel, Jocelyne, Robert, Denise et Jean Maurice, Françoise et Pascal, Catherine et René.
Nous dînons au " Lion d'or ", remarquable " logis de France " tenu par de jeunes Hôteliers qui nous réservent un accueil chaleureux. Le dîner préparé par le jeune chef se révèle succulent et de présentation recherchée :
La maîtresse des lieux nous achètera le pain frais pour le pique nique.
Tout de même ! Ne pensez-vous pas que c'est formidable !
Bonne nuit et à demain en tenue de vélo.
Samedi :
Olivier, le gentil organisateur, Jean Pierre et Didier arrivent, nous sommes donc au complet.
Ce que " Météo France " a prévu se concrétise. Le ciel est noir, il pleut, (comme je le dis trop souvent, le seul avantage, c'est qu'il n'y a pas de poussière). Par contre, demain (dimanche) il ne pleuvra pas ??? Et oui !!!
Annick, vous savez ! Celle qui a inventé la " vélomarchette " et la " pédicyclette " a soudain une idée beaucoup plus lumineuse que le temps : Et si on inversait le programme ?
Aujourd'hui la marche, et demain le vélo ? Ce serait quand même mieux non ? Attention pas de confusion! Ce ne serait cependant pas une " pédicyclette " ce ne serait que la " vélomarchette " inversée pour cause de précipitations atmosphériques!
L'organisateur trouve l'idée bonne, les participants opinent du chef et le président approuve.
Olivier d'un tour de voiture part explorer un éventuel point pique-nique abrité, pendant que nous petit-déjeunons ..
Tout de même ! Ne pensez-vous pas que c'est formidable !
Le gentil organisateur fixe le départ à 9 h 30, on change de tenue et c'est parti. Deux possibilités, un parcours de 22 Km, un de18 avec courte avance voiture. Jean Maurice ne pouvant pas trop marcher fait quand même du vélo.
Nous serpentons dans l'admirable et large vallée de la Risle. Les prairies d'un beau vert cru déroulent sous nos pas leur tapis molleux pour notre agrément. Les flancs de vallée sont au diapason des chaudes couleurs d'automne.
Les bosquets environnants nous offrent un riche camaïeu ocre, paille, doré, saumon, pourpre...
Il reste encore quelques feuilles d'un vert plutôt aléatoire. Nous passons Conchez, son petit bois, le val Galerand, Maison blanche, avant d'entrer dans le bois de Gramont. Il est temps de déjeuner. Faute d'abri, mais il ne pleut plus, c'est sur la berge de la Risle, dans le bois de Gramont que nous nous installons sur des souches qui feront office de sièges.
Danny, vous savez ! Le mari d'Annick, l'inventrice de la " vélomarchette " et la " pédicyclette " sort de sa besace, Floc de Gascogne, pineau des Charentes, Ricard, et maints amuses-gueule. Bon anniversaire ! (56 ans tout de même ! D'accord il ne les fait pas). Merci Danny, trinquons à ta santé.
Qui a oublié de prendre le bon pain frais que l'hôtelière nous avait acheté ce matin ? René, Catherine et Robert (Jean de la lune va !) Jocelyne, constamment prévoyante, partage le sien et sur la qualité nous apprécions. Le pique-nique comme de coutume se passe fort bien.
La marche se poursuit agréablement malgré quelques brèves ondées intermittentes. Dans la majestueuse futaie nous rencontrons une horde de 6 ou 7 sangliers qui s'enfuient devant nous. Nous rencontrons aussi (surtout Olivier) 6 ou 7 cèpes (ici tout marche par 6 ou7).
Attention ! au bout de la grande allée, pas content du tout, voici, galonné de trompes de chasse, le garde : " Vous avez pénétré en propriété privée ! Mais si ! Puisque vous venez de passer une barrière s'est que vous êtes passés par une autre pour rentrer ! Si M. le Comte savait, je me ferais gronder. Enfin T.V.P.L.M. (tout va pour le mieux). Il ne fait pas état du sac de champignons d'Olivier et nous indique le chemin légal à suivre, Merci Monsieur.
Au sortir de la forêt, nous passons sur l'autre rive de la Risle qu'emprunte également la voie ferrée. Tous apprécient : Charmants manoirs d'architecture typiquement normande avec armature bois apparente, en remarquant aussi, les belles vaches, les chevaux petits et grands, quelques ânes au chant mélodieux.
Entourant ce cheptel bigarré ce ne sont que cols-verts, poules d'eau, oies etc. Laissant le moulin de l'Orme à l'est, c'est par un chemin vicinal que nous regagnons Beaumont le Roger et l'Hôtel du Lion d'or. Admirable marche, aimée de toutes et de tous.
Tout de même ! Ne pensez-vous pas que c'est formidable !
En ce logis de France, on ne plaisante pas avec le service et le menu :
Tout de même ! Ne pensez-vous pas que c'est ............ ! Non ! Délicieux !
Dimanche :
Petit déjeuner 8 h départ à vélo 9h pour un parcours touristique de 70 Km.
Robert, suite à un faux mouvement en s'habillant hier, souffre d'une douleur lombaire. Il vaut mieux qu'il s'abstienne de vélo, il nous rejoindra en voiture au pique-nique.
Ce que " Météo France " a prévu se concrétise. Le ciel est presque bleu, il fait un peu frais. Hormis pour notre ami Robert, T.V.P.L.M. (tout va pour le mieux).
Comme hier, nous commençons par serpenter dans l'admirable et large vallée de la Risle. A vélo, c'est différent, on voit moins de détails qu'en marchant, mais on voit plus de choses
Les modestes petites routes à cyclo choisies avec amour par Olivier, nous mènent, à travers bois et guérets, toujours aussi chatoyants de couleurs automnales, à Noyer sur Ouche, avec un passage de bosses non négligeable pour passer d'une vallée à l'autre.
Tous les 50 à 100 m voici, non pas des chasseurs de BPF mais des chasseurs tout court, reconnaissables à leur fusil. Pauvres sangliers de M. le comte !!!
Puis se sont les charmants villages de Beaumesnil et de Landepereuse avec deux fois deux passages à deux chevrons (ici tout marche deux).Voici de belles occasions pour provoquer des départs de pancarte, justifiées ou pas, histoire d'exciter le peloton.
L'estomac réclame, il va falloir déjeuner. Finalement l'option retenue est d'aller à Broglie à peine hors parcours nominal et de voir ?
Bien nous en a pris : Deux tables au bord de la Charentonne, avec canards et oies pour voisins, également jouxté au jardin communal. Apéro de lendemain d'anniversaire de Danny, rehaussé par un cake sucré salé (pruneaux jambon) exquis, finement cuisiné par Annick. Par dessus le marché, Robert nous rejoint et y ajoute une bonne bouteille de pineau. Un petit café et nous repartons par la piste cyclable repérée en arrivant. Elle suit le tracé de l'ancienne voie f errée que nous suivons pour notre plus grand plaisir pendant 15 Km, jusqu'à Bernay.
Ici nous cheminons par un passage plus piétonnier que cyclo avec un mini tunnel et sous deux ponts dotés de chicanes. Tout le monde descend et le tandem galère allégrement. Le nominal est rejoint, il longe la Charentonne.
Jocelyne accomplit sa bonne action du jour. Un brave chien voulait rentrer chez lui, le portail était fermé. Elle sonne : Non ce n'est pas mon chien c'est celui du voisin. Elle sonne chez le voisin : Oh merci Mme, le portail s'ouvre le chien rentre. L'histoire ne dit pas si ce brave chien a remercié Jocelyne ?
De Serquigny, il ne nous reste que 7 Km de départementale sans embûche avec une dernière pancarte fort disputée et remportée par Jean-Pierre.
Par ailleurs, notez que Denise, en flagrante progression a parcouru de son côté 42 Km.
Arrivés aux voitures vers 15h 30, nous changeons de tenue, et tous ensembles sans exception, (cette ancienne coutume pourtant fort conviviale paraissait oubliée), nous savourons l'immense plaisir de déguster le dernier verre de cette vélomarchette, en se rappelant les anecdotes du WE.
Tout de même ! Ne pensez-vous pas que c'est .............. formidable !
De tout cur et pour tous, merci Olivier
René
"Le Cyclotourisme, un art de vivre" |