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PEDICYCLETTE à TOUROUVRE

Le 6 & 7 mars 2004
Organisation : Jacqueline & Robert RENARD - Jean-Louis JAMILLIOUX

Vendredi 5 mars :

Ah, quel plaisir de se croire, l'espace d'une soirée, une retraîtée. Ayant pris ma journée, pour gérer un emploi du temps un peu chargé, nous sommes arrivés, Dany et moi, au gîte à 19 heures, accueillis par les organisateurs qui, tout sourire, nous annoncent que l'apéritif est servi.

Nous sommes 15 et l'apéritif dégusté, nous nous dirigeons vers le réfectoire de l'école où nous dînons.

la_tisane_des_retraites De retour au gîte, c'est autour de tisanes et eaux, dites de vie, que nous conversons et l'un de nos sujets est, notamment, le site Internet de l'Abeille. Couche-couche panier vers 23h, après avoir pris soin de régler l'heure du réveil à 7 heures, pour un petit-déjeuner à 8.

Mais, du couloir, nous parvient un peu de bruit : Jean-Louis ne peut entrer dans sa chambre car celle-ci a été fermée de l'intérieur par Roland qui tranquillement fait ses ablutions dans la salle de bains, oubliant qu'il a un compagnon de chambrée. Après moulte coups dans la porte, tout rentre dans l'ordre et, Jean-Louis dans sa chambre.

Samedi 6 mars :

Quelques sons viennent en sourdine effleurer le tympan de Dany et je l'entends, dans ma douce somnolence, me dire avoir entendu les premiers signes de vie du groupe. Ceux-ci me semblent un peu matinaux et je fais l'effort de regarder l'heure : 7h52. Je crois que je me suis un peu trop mise dans la peau d'une retraitée.

8 minutes, c'est le temps que nous mettons à nous préparer et nous sommes à l'heure pour déguster un bon petit-déjeuner préparé par Jacqueline avec du pain frais, que Jean-Louis a eu la gentillesse d'aller nous chercher, et au cours duquel nous voyons débarquer nos deux petits jeunes : Colette et Marcel.

le_moment_du_departLes derniers participants arrivés, nous sommes 22 sur la place de la mairie, à 9 h pour le départ. Le grand-père des petits enfants de l'un des organisateurs nous donne les grandes lignes de la journée et c'est par un temps clément que nous partons pour une randonnée pédestre de 17 km, dans la forêt du Perche et de la Trappe.

Un peu de culture :
Forêt de 3230 ha, devenue domaniale à la révolution française, dont l'assise géologique est constituée d'argiles à silex, elles-mêmes surmontées d'une couche de limon dont l'épaisseur peut varier. Plus de sa moitié est peuplée de chênes, puis de hêtres et de résineux. Mais la surface enrésinée devrait diminuer peu à peu, l'objectif étant de produire du chêne de qualité et du hêtre en essence secondaire, d'autant qu'elle jouit d'un climat océanique teintée d'influences continentales très favorables à la végétation forestière. On peut y rencontrer : lièvres, bécasses, renards, faisans, chevreuils et sangliers. Le cerf n'y est que de passage.

la_fete_aux_colettes

En son centre, le carrefour de l'étoile est notre arrêt pique-nique et nos deux Colette, dont c'est la fête, nous offrent l'apéritif. L'ambiance est, comme à son habitude, bonne enfant. Édouard a, bien sûr, apporté sa goutte mais celle-ci ne réussit pas à nous réchauffer et il nous faut marcher pour cela.

marche_en_foret

Nous repartons donc et continuons d'explorer cette jolie forêt dont l'état de certains chemins prouve bien la présence de sangliers.

De retour au gîte vers 16h, nous avons un peu de temps avant la prochaine visite. Nous en profitons, avec Chantal, Henri et Édouard, pour aller présenter nos civilités aux habitants d'une ferme chaudement recommandée par nos organisateurs, non sans raison.

ronfigniette

Premier contact, dans une cour emplie d'objets de toutes sortes : RONFIGNIETTE.

Imaginez un enclos de boue, genre DAX, avec, en son centre, quatre pattes qui semblent moulées dans la matière et au dessus d'elles un énorme cylindre rose avec deux grandes oreilles, deux petits yeux et un groin. C'est Ronfigniette, une truie qui, aux dires de sa maîtresse, ferait dans les 300kg.

La maîtresse, Joëlle, est également assez typique avec un gilet qui n'est pas sans rappeler celui du "père-noël est une ordure" avec, en plus, des taches et des trous.

degustation_a_la_fermeJoëlle nous présente son frère jumeau, Jean-Yves, qui nous conduit dans une remise, aussi noire que ses mains. Nous avons droit à un petit verre de cidre, tiré à la pipette puis, c'est dans la maison que nous poursuivons visite, courtoisie et dégustation.

Cette demeure, qui a dû avoir du cachet, date de 1647 et était habitée par M. Mauduit, collecteur d'impôts. Malheureusement, propreté et entretien ont dû être bannis du vocabulaire de nos jumeaux, au demeurant forts sympathiques et, après l'achat de cidre, pommeau et calva, nous leur faisons la bibise pour les saluer. Aux dires de Dany, Joëlle pique et moi je n'ai pas trouvé la marque de la savonnette dont Jean-Yves a du se servir, jadis.

En catimini, Joëlle nous confie que, depuis que sa femme l'a quittée, Jean-Yves est célibataire. Je n'ai pas osé lui demander si c'était pour cela qu'il laissait sa braguette ouverte....

17h, visite de l'exposition sur l'émigration. Pourquoi cette exposition ? Je répondrai par cette belle phrase lue dans l'historique :

Le passé n'a de sens que pour un présent qui s'interroge.

visite_du_musee2° séquence culture, c'est la dernière :
En 1632, le traité de Saint Germain en Laye, signé avec l'Angleterre, affirme les droits de la France sur le Canada, appelé "La Nouvelle France", et en fait une colonie de peuplement. Rien ne désignait le Perche, plus petite province française, pour cette mission. C'est pourtant elle qui a fait le plus pour le Canada. Les percherons, très liés entre eux sont des colons rêvés : ils sont artisans, bûcherons, éleveurs, laboureurs et il a suffit de l'influence incitatrice de quelques hommes, surtout Robert Giffard, pour mettre en marche cette émigration . Elle ne s'est pas produite au moment de mauvaises récoltes mais était plutôt motivée par un goût de l'aventure, un besoin de découverte et, pour certains, le désir d'améliorer leur condition. A propos de conditions, elles furent dures pour traverser l'Atlantique (de 1 à 3 mois) où les guettaient tempêtes, pirates, scorbut et autres épidémies meurtrières. Ils ont eu, ensuite, à affronter le terrible hiver canadien qui fut fatal à un certain nombre d'entre eux et dernière calamité, les Iroquois, dont un des captifs, Louis Guimont, anciennement valet dans la maison de M. Mauduit, fut battu, torturé, scalpé et exécuté après 2 semaines de supplice.

Ceux qui ont eu la chance d'échapper à tout cela ont empreint les lieux de leur culture percheronne, et, des 250 premiers émigrants on en recense, actuellement, 1.5 millions : le percheron est prolifique.

Deux pas nous séparent du gîte où nous prenons l'apéritif , puis nous allons dîner dans notre cantine. De retour au gîte, nous dégustons tisanes, goutte tout en palabrant. Et la journée se termine par un gros dodo.

Dimanche 7 mars :

Rendez-vous, pour le petit-déjeuner, à 8h15, à la cantine, vélos équipés. En termes d'équipement, le grand père des petits enfants de l'autre organisateur a quelques difficultés à monter son compteur : normal, il tente de l'enfiler dans le socle de sa lampe torche : le Perrier du Limousin de la veille a laissé quelques traces .

premiere_crevaison9 heures, c'est le départ, le temps est frais.

Les premiers tours de roue se font sans difficultés mais après avoir parcouru quelques 2,5 km votre narratrice crève et à l'arrière bien sûr.

Nous nous regroupons, tous, à Lignerolles pour la visite d'un musée assez original, celui de l'épicerie où sont exposés quelques 24000 objets datant de 1900 à 1960. Chacun y retrouve un peu de l'environnement de son enfance.Très intéressant, mais nous en ressortons à 10h45 et nous avons 7 km au compteur : des bêtes.....

musee_de_l_epicerie

Reprenant nos montures, nous sommes arrosés par un petit crachin glacial qui nous transforme petit à petit en pattemouille.

Prochain arrêt : Soligny la Trappe et son pointage. Nous traînons encore un peu et une décision est à prendre : il est 11h45, il nous reste 22 km, nous devons être au déjeuner dans une heure et le parcours est vallonné, le Perche oblige.

Donc, nous coupons et arrivons tous à l'heure à la cantine, enfin, presque tous à la cantine, car Roland, n'ayant pas remarqué que, depuis le début du week-end, tous nos repas sont pris là, se dirige vers le gîte. Heureusement son copain Marcel a l'œil.

A la fin du déjeuner, une petite quête est faite pour nos deux sympathiques cantinières : Simone et Nicole et Robert en profite pour nous distribuer les petites additions de WE.

Il nous faut du courage pour repartir à vélo car le temps est frais. Mais, peu à peu, le soleil refait son apparition. Nous nous dirigeons vers Longny au Perche, 2° BPF de la journée, après nous être arrêtés à l'église de Maletable dont le clocher ressemble un peu à un phare.

A la sortie de Longny, un 2 chevrons nous attend : pour une reprise, c'est une reprise.

Peu de temps après, nous essuyons notre première giboulée de grêle, par chance assez éphémère.

C'est sous le soleil que nous admirons la jolie petite église romane d'Autheuil dont le fronton n'est pas sans rappeler ceux de Saintonge, puis nous arrivons à Tourouvre après une grimpette dont le pourcentage nous fait ressentir quelques douleurs musculaires assez cuisantes.

65 km d'un parcours vallonné : nous sommes contents de nous.

Avant de nous séparer, des boissons chaudes sont proposées par Jacqueline et Jean-Claude nous orchestre le triple-banc pour les organisateurs que nous remercions pour cette agréable Pédicyclette.

Signalons que Jean-Claude Penel en a profité pour commencer les pointages BCN / BPF : Jean-Claude c'est le début d'un grand esclavage ! ! !

Félicitations à sa femme, Anne-Marie, dont c'était la première participation à un WE Abeille et qui a terminé, malgré les difficultés, avec un sourire radieux qui faisait plaisir à voir..

J'achève ce récit en souhaitant, à tous, une très bonne saison cyclotouristique.

Annick

Participants :

Claudine AUZET
Colette & Jean-Claude BERNARD
Anne-Marie BOISSEILLE
Chantal & Henri COURMONT
Marcel DANIEL
Viviane HAURET
Edouard KEVORKIAN
Anne-Marie & Jean-Claude PENEL
Annick & Daniel PIOT
Margot SAIZ
Jean-Pierre SMITH
Jean TRUFFY
Roland VERY
Colette & Marcel VOYEUX




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