PÉDICYCLETTE à BEAUGENCY |
Le rendez-vous est fixé à 8H15, ce samedi-là. Aussi quelques 12 personnes choisissent de se rendre la veille à l'hôtel pour prolonger le doux plaisir de rester au lit.
Pour les autres, le réveil sonne de bonne heure, 4H30 pour certains, afin d'être à l'heure au rendez-vous.
Les premiers sont Jean et Anne Marie qui, dans leur hâte de retrouver les Abeilles, embarquent un câble, sur le parking de l'hôtel, oubliant qu'ils ont les vélos sur le toit de leur voiture, puis notre retraité NOUVEAU arrive toujours aussi vert comme le Beaujolais du même qualificatif et, enfin Claudine et Christian, et force est de constater que même notre couple présidentiel est à l'heure.
Nous partons donc sur le parcours du matin "LA RONDE DES POMMIERS". Nous sommes 19. Une petite précision : pour Brigitte c'est un baptême et pour un baptême le temps est plutôt gris, pourtant les 15 jours passés nous laissaient présager un temps doux et ensoleillé.
Que dire de cette randonnée matinale : en prêtant l'oreille dans les différents groupes qui composent cette rando les sujets de conversations sont assez diversifiés : Birmanie, Mauritanie, cour d'assise, emploi du temps de retraité et même des remontées dans le temps "en 1984, nous avons fait..." Bref nous sommes partout sauf dans la campagne beaugencienne le 1°mars 2003. C'est le coté convivial de la marche.
En fin de matinée, nos petites abeilles butinières, Colette, Margot et Jacqueline nous rejoignent pour partager ce moment privilégié qu'est le pique-nique. Nous nous installons dans le camping local, non encore ouvert à cette saison. Il fait un peu frais, mais pas de pluie et un peu de vin pour nous réchauffer. A ce propos, je vous livre les résultats d'un petit sondage effectué sur place : le Beaujolais l'emporte avec 4 bouteilles suivi d'1 St Emilion, 1 côte du Rhône et 1 Bourgueil (l'honneur est sauf nous avons un vin de Loire). Autre observation, celle de Jean Pierre : pour un club cyclo , l'abeille est assez pro en marche car sur 38 pieds, 32 sont chaussés de chaussures Rando contre seulement 6 de tennis.
Par les téléphones portables, devenus indispensables, nous apprenons que le couple "Sauvage" a préféré la chaleur et la qualité d'un déjeuner au restaurant, ainsi que Michel et Marcel.
Parcours de l'après-midi "PROMENADE ARDOUX" mené tambour battant par l'organisateur car nous avons rendez-vous à 16H30 pour la visite de la ville ; heureusement, Catherine nous met tout de suite sur le chemin car Patrick, un peu perturbé, ne trouve pas l'entrée.
A 16H, le tour de campagne est terminé, nous passons à la culture.
Colette nous apprend que c'est une jolie jeune femme qui va nous commenter la visite. Nous l'attendons dans le hall de l'hôtel où un monsieur d'un certain âge avec son petit cartable nous interpelle : serait-ce vous le groupe de M. Letailleur, je suis votre guide ! Guide au demeurant sympathique et intéressant.
Résumé de la visite de Beaugency ( nom qui serait d'origine flamande ). Place du Martroi, qui signifie martyres, on y aurait retrouvé, lors de fouilles, crânes, tibias et divers ossements. Les noms de rues sont des vieux noms en rapport avec l'activité de celles-ci ou des noms de personnes nées dans la ville : intelligent, non ?
L'approvisionnement de la ville se faisait, avant, par la Loire. Cette méthode a changé avec l'arrivée du chemin de fer.
L'église St Firmin , appelée l'église des souliers, fut détruite notamment à la révolution et il ne subsiste que le clocher-porche grâce à la générosité des habitants.
Plus bas, l'abbatiale Notre Dame, l'église des sabots, édifice roman du XII° sombre et glacial, fut témoin de 2 conciles. Le 2° permis à Aliénor d'aquitaine de faire annuler son mariage avec Louis VII afin d'épouser le futur roi d'Angleterre, Henri II. Ce fut un des éléments déclencheurs de la guerre de Cent Ans. Aliénor, tu n'avais pas perdue un peu le Nord ?
Devant la tour César, donjon du XI°, notre guide est un peu dépité et regrette de ne pouvoir avoir la clef pour nous faire visiter l'intérieur où, nous précise-t-il, il n'y a rien à voir.
Le pont, long de 400m, est, avec celui de Nevers, le plus vieux pont sur la Loire. Un légende faite d'un diable et un chat rode autour de lui.
L'hôtel de ville où, dans la salle des mariages, sont suspendues 8 tentures brodées à l'aiguille, avec fil de laine, au point de Passé Empiètant. D'un coté, elles représentent les 4 continents ( au XVII° nous ne connaissions pas le 5°) et de l'autre des sacrifices anciens. Cette salle est magnifique, agréablement chauffée, et une douce somnolence s'installe chez quelques abeilles.
Nous terminons par Saint Étienne, ancienne église de pure style roman, transformée en salle d'exposition. Celle du moment nous laisse perplexe : des planches à laver et des serpillières. La plus chères d'entre elles est en vente à 3000 € parce que très usagée....Est-ce cela l'évolution de notre civilisation ?
Passons au dîner, servi à 20H. Roland nous y rejoint. Briefing du chef et repas. Je ne vous détaillerai pas le menu, ni celui du lendemain, car cela demeure la spécialité des comptes-rendus des Vélos-Fourchettes et je ne voudrais pas leur faire de l'ombre. Je vous dirai simplement que ces 2 repas furent très bons.
Le lendemain, départ à 9H, sous un ciel couvert. 23 personnes à vélo dont, seulement, 4 sans casque. Une partie du peloton suit Patrick et passe sur le pont alors qu'il fallait tourner avant à droite. Ils n'avaient pas entendu que c'était pour faire une photo...
Puis, nous poursuivons notre chemin dans la fraîcheur, avec un peu de crachin et du vent. Petit cafouillage à Courbouzon et, comme le fait remarquer Claudine, 4 mois sans lire une carte et nous ne savons plus le faire. Enfin, nous retrouvons notre chemin, sans prendre la grande route, ce qui nous permet de voir un chevreuil qui, pastichant Dany, nous montre son petit cul blanc. Nous nous arrêtons pointer à Chambord. Un petit regret : aux dires de notre guide de Beaugency, le domaine regorge de sangliers. Les fossés labourés par ces pachydermes témoignent de leur présence, mais, nous n'aurons pas la chance d'en voir.
Déjeuner à Ligny le Ribaud, à l'auberge Ste Anne, qui avait déjà accueilli les Abeilles quelques années auparavant. Ambiance bonne enfant où nous pouvons voir le dernier modèle de maillot de corps Damart : un peu insolite, insolite aussi ce vélo, j'avais oublié de vous en parler, qui a crevé, la veille, dans la voiture qui le transportait de Paris à Beaugency .
L'après-midi nous dirige vers Cléry-St-André où l'abbatiale et le tombeau du sinistre Louis XI sont les attraits de ce BPF ; Une averse pendant la visite et nous repartons sous un ciel qui se dégage et nous permet de finir avec le soleil.
Conclusion :
22KM de randonnée pédestre, 82 KM de randonnée cyclotouristique, des rigolades, de la culture, de bons repas, un hôtel confortable , le tout partagé avec les amis : que voulez-vous de plus pour être heureux ?
Merci à Patrick et Arlette.
Annick
"Le Cyclotourisme, un art de vivre" |