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  Ecusson Abeille  

Voyage en Crète de mai 2001

Participants

Christian et Claudine Auzet, Michel Bardin, Pierre-Yves Borg, Pierrot et Claudette Eve, Christian et Michèle Fortin, Olivier et Annie Jamilloux, Édouard et Edith Kevorkian, René et Catherine Laoué, Patrick et Arlette Letailleur, Jean Pelchat, Dany et Annick Piot, Guy et Rayjane Piot, Jean-Pierre Smith, Jocelyne Voyeux, Bernadette.

Prologue

La route montait en se tortillant vers un hypothétique col tout en haut dans la caillasse. Bernadette, bidon vide, pédalait, sa chaîne grinçant sur le plateau de 42. On entendait les grillons, déchainés, tenter de couvrir le bruit de la fourchette de plateaux qui frotte sur la chaîne trop neuve, dans la fournaise du matin. Bernadette pédalait, à la poursuite d'on ne sait quelle objectif secret.

Mais comment en étions-nous arrivés là ?

L'histoire débute le ...

Jeudi 24 mai, zigouillage du lion de Némée (pas tes doigts dans ton nez)

Décollage sans histoire de Orly. On a tous dégonflé nos pneus.

Édouard et Edith nous attendent a l'aéroport de Hania avec une boutelle d'ouzo et un car qui nous mène à l'hôtel à Agia Marina. Personne n'a fait la route en vélo et personne ne s'en est plaint.

Vendredi 25 mai - Zigouillage de l'hydre de Lerne (nie être anglais)

Remontage des vélos avant l'heure prévue. L'Abeille vire au club cycliste: chacun a apporte son vélo de course. Pierrot se distingue du lot. D'un coup de scie, il a réussi à faire deux demi garde-boue (pour les demi-pluies).

Jean Pelchat a cassé son dérailleur pour rester a l'hôtel. Accident prémonitoire. Voyant qu'on a le vent dans le dos et pas de neige ni de grêle, il décide finalement de se joindre à nous.

Deux ascensions de cols pour la journée.

Apres le déjeuner à Kavoussi, point le plus à l'ouest de Crète, ascension du col de Polyrinia (417 m), un inédit non listé dans le registre de Patrick, avec Bernadette qui parle tout le temps. C'est juste si on entend les cris de douleur des boulons de triple plateau du vélo de Pierre-Yves qui se dévissent et tombent à la met. Heureusement, Bernadette qui crie "un boulon à la mer" veille au grain. Le boulon qui est tombé restera porté disparu. On essuie une larme, resserrage des quatre boulons survivants, on repart. Visite, en petit comité, de vieilles pierres au sommet.

Samedi 26 mai - s'emparer de la biche de Cernye (Nipodechien)

Départ matinal en car d'Agia Marina pour les gorges de Samarias. Bernadette est la plus matinale.Traversée des champs d'orangers dans la plaine. Passage d'un col en car, on caracole. Arrêt à Omalos (à moelle) pour un petit déjeuner vendu 35 F. Édouard se fait offrir son petit déjeuner par le restaurateur, un copain à lui.

Descente des gorges, à pied. Pas de pluie. Ce sera d'ailleurs comme ça pendant tout le voyage, alors on ne le redira pas.

A l'étape, dans le peloton féminin, une organisation parallèle s'organise spontanément: excursion en bateau vers Santorin à 400 F, grec compris. 100% de volontaires parmi les dames du peloton. Mais que donc font leurs maris ?.

La chaleur ambiante a raison des couples illégitimes. Sautant une halte pipi au km 6, Michel et Jocelyne font une echappée solitaire avec les casse-croutes de Jean et de Bernadette. D'aucuns affirment avoir vu Michel manger deux oranges. L'organisation, heureusement, veille: siestes (de toute nature) interdites.

Bières avant l'arrivée, dernier kilomètre en zig-zag sous un soleil de plomb. Déjeuner a Agia Roumeli. Un village coupe du monde, accessible uniquement a pied ou en bateau. On regrette l'absence de nos vélos. Raki offert par le fils du patron qui en avale deux coup sur coup pour nous épater. C'est réussi. Repéré Mr. et Mme Bérurier à une table du restaurant, couverte de cadavres (8 litres au total) de bouteilles de bière.

Bateau, donc, vers Hora Sfakion (sent des pieds) où le car nous attend 200 m plus haut. Grogne dans le peloton : l'organisateur n'a pas fourni la carte pour monter au car. Chacun enlève ses chaussettes dans le car. C'est la récré.

Dans la piscine le soir, Jocelyne oublie le haut (qui voulait-elle épater ?). Demain, c'est promis, ce sera le bas. Dommage que Henri ne soit pas là pour faire des galipettes dans l'eau avec Claudine et Jocelyne.

D'aucuns affirment avoir entendu dire que, à l'heure où les animaux vont boire, l'équipe de corvée d'eau va faire du kart en ville. Ces rumeurs restent encore à ce jour une énigme pour les historiens.

Dimanche 27 mai - capturer le sanglier d'Erymanthe (allô)

Un tour de piste de kart à Agia Marina pour s'echauffer.

A Xania, le peloton s'égaye dans toutes les directions. Dany, Annick, Patrick et Arlette choisissent la route d'altitude (un col à 400 m+ qu'Arlette avale sans broncher). Les autres prennent la route côtière vers le rendez-vous à Aptera (d'égoût).

Aptera: magnifique ville antique dont l'apogée se situa au 3eme siècle de notre ère (un site comme on n'en voit qu'une fois dans sa vie). Seules huit abeilles sur 24 survivront à l'enfer minéral de la route qui y mène et garderont toute leur vie la vue éblouissante de ce site d'exception dans leur regard ébloui (plus un col qui ne sera pas comptabilisé par Patrick).

A Vrysses (oto), arrêt bistrot. Jocelyne, en short cyclo violet, paye l'écot bien qu'il y ait eu de vrais hommes dans son groupe. Scandale au bistrot de Vrysses. Le garçon, ému, baptise Jocelyne "the Boss". Tout fout le camp. On ne réalisera jamais assez le tort que causent nos moeurs dégénérées à ces civilisations encore authentiquement pastorales. Nous prenons congé sur la pointe des roues. La route nous aide à nous éclipser: elle est en descente.

Déjeuner au bord du lac avant Kounas. Édouard avait choisi le restaurant pour la serveuse. Les hommes sont unanimes: c'est un bon choix et elle a un joli décolleté. C'est cher, bien sûr, mais une bise de la serveuse, partagée avec Dany (qui ne laisse jamais sa part aux chats) achève de convaincre Édouard. A Kounas, Édouard était convaincu. On le répètera d'ailleurs longtemps après dans le peloton: "le restaurant de Kounas était le meilleur".

Michèle, qui roule alors sans son Christian, crève un pneu en passant dans un trou, exprès. Pour la réputation du club, quatre mâles Abeilles se battent pour réparer son pneu. Ils lui règlent son compte en un temps record: 5 minutes. Nul ne sait vraiment ce qui s'est passé pendant ces 5 minutes, mais le pneu est réparé.

Bière pour tous à Rethimno, sauf pour Bernadette qui choisit la plus grosse glace de la carte pour faire envie à Jean Pelchat. Les hommes regardent les jolies fllles qui passent. Tout va bien.

Lundi 28 mai - abattre les oiseaux du lac Stymphale (pas Slimfast)

Monastère d'Arkadi en haut de côte. On va voir les crânes dans la salle des crânes, puis les cars déversent leurs cargaisons de touristes et nous chassent.

Les Laoués sont partis avec palmes et masques par la moyenne corniche. On se trompe tous de route, tout le temps. Après Kalamas (a l'Armoricaine), les petits Piots choisissent un raccourci sur la carte. On redescend vers la vallée pour remonter aussi sec. Les Letailleur, qui pour leur malheur rejoignent le groupe à ce moment, regrettent, trop tard, qu'on ait quitté l'ittinéraire tracé. Grogne dans le peloton. D'aucuns suggèrent de pousser discrètement un des petits Piots dans le fossé (ou les deux). On décide d'attendre la prochaine descente. Arrêt ravitaillement à la station service. Remise à niveau eau et huile.

Déjeuner dans la rue de Zoniana (plus y'en a encore). Les jeunes du pays nous font apprécier le talent qu'ils ont pour faire cirer les roues du 4x4 de papa.

Anogia: aucun volontaire pour monter à l'observatoire (1400 m, pas plus). Dans la descente, Annick se prend pour Jean Alesi, fait gravier et fait tomber son vélo. Cela lui permet de bénéficier du service "course" des urgences du CHU d'Heraklion.

Heraklion: retour en camion avec Dany à une heure pas catholique de l'hopital où on y a laissé Annick, une clavicule cassée dans le bonheur du confort douillet d'une chambre à 6 lits lumière toujours allumée et porte toujours ouverte. On se partage à 2 les 3 repas qui nous attendaient. On se partage aussi la chambre Piot, pour ne pas réveiller Pierre-Yves qui dort. L'équilibre du couple Piot s'en trouvera irrémédiablement altéré.

Pendant ce temps là, personne ne s'occupait du vélo d'Annick.

Mardi 29 mai - Nettoyer les écuries d'Augias (Ticot)

Après une nuit courte ou agitée, journée d'enfer. Plein de kilomètres, de la bosse et des vieilles pierres.

On part dans toutes les directions dès le départ d'Heraklio. Dany part chercher Annick à l'hôpital (des fois qu'elle serait partie à pied), les Laoue longent la mer ou font du sous-marin, Annie trouve que le camion après le vélo, c'est bien aussi, d'autres aussi mettent du Laoue dans leur moteur mais rejoignent néanmoins le groupe tout en haut à Krasi (Horse Saloon) pour le déjeuner.

Au restaurant, la patronne, belge, n'a pas le décolleté de la serveuse du bord du lac avant Kounas; mais elle connait son affaire en cuisine. Au total on s'y retrouve, avec quand-même quelques regrets. On découvre grâce à elle quelques bons plats grecs, dont un bon vin rouge, enfin.

Visite après déjeuner et une côte au soleil, pour quelques rares initiés, du plateau Oropedio Lasithiou. Celui avec des moulins partout, dans un ancien cratère de volcan.

Ici, culture rime avec (beaux) mollets à double bosse. Il faut encore monter pour s'échapper de la cuvette du cratère.

Quelques cols pour Arlette. Patrick les note soigneusement. Arrivée, en principe en descente, à Agios Nikolaos. Grâce au raccourci par Hamilo (dans son ouzo) proposé par l'organisateur, nous avons le privilège de grimper plusieurs côtes en supplément gratuit avant l'hôtel, et ce ne sont même pas des cols.

Visite du centre ville: le soir pour ceux qui n'ont pas ou peu roulé, le lendemain pour tous les autres.

Mercredi 30 mai - S'emparer du taureau de Minos (à moelle)

Partis d'Agios Nikolaos, on longe la côte vers l'est. C'est presque plat.

Mohlos. Descente en vélo. 300 m à remonter. On ne se bat pas pour remonter en vélo du fait de la statistique: 2 femmes pour un homme dans la voiture qui fait le taxi. Ceci fait suggérer à Annick qu'on pourrait quand-même utiliser nos vélos pour remorter. Dommage: il y avait deux cols selon la statistique de Patrick.

Yannick, le propriétaire Limougeot et cyclo du bistrot (un tandem attaché au mur), ne sert que les boissons et des glaces. Pour sa troisième glace, Jean Pelchat prend une glace vanille, avec deux grosses boules pour épater Bernadette qui s'en fout. Pour emballer, rien ne vaut la moto.

Le soir à Sitia, sans doute un soir d'ivresse, Pierre-Yves oublie son numero de chambre. Encore au jour d'hui, nul ne saurait affirmer avec certitude dans quel lit il a fini sa nuit.

Jeudi 31 mai - Zigouller Diomède (cine-ball)

Journée de repos à Sitia. Les Abeilles se dispersent partout. On voit même Bernadette qui, sans permission, part en moto ("écuming ze road") avec notre biker de Jeanjean, très "Easy Rider". La moto se révélera décisive.

Un groupe de vélos, un groupe de bikers dragueurs, un groupe de marcheurs buveurs d'ouzo et un groupe de bulleurs: voilà à quoi ressemble l'Abeille ce 31 mai.

Vendredi 1er juin - Piquer la ceinture d'Hyppolyte (de vin)

Deux trajets: par le col Skordilo (668 m) ou par en bas. Bernadette choisit la route du col avec les gros bras (toujours), Jeanjean pas fou choisit la route du bas. Ils se retrouveront sur le rivage sud. C'est très romantique.

Jeanjean est un sacré dragueur. Comme Hercule, quand il avait dragué la reine Hyppolyte (dénommée aussi "Hectolitre") pour lui faucher sa ceinture.

Déjeuner à Koltsouras. On arrose, enfin, la nouvelle fiancée de Jeanjean, et le nouveau fiancé ("Jean-Mi") de Bernadette. C'est Jeanjean qui régale. On est au bord de la mer, il y a une douche, de l'ombre, du soleil, des nanas et Bernadette. Presque tout le monde s'est baigné.

Au retour, l'organisation déclare grand prix Ouzo à Mirtos. Marquée du doigt par la courante galopante, la présidente décrète "Flèche d'or" pour gagner la précieuse potion . On traverse Agios Chiassos comme des lavements. La voiture suiveuse trahit la presidente et renseigne régulièrement Dany qui roule devant pour le sport (et surtout pour l'ouzo). Dany gagne le précieux breuvage à l'arraché.

Le soir, Loft Story des Abeilles: permutations ciculaires de chambres chez les (ex) célibataires. Jeanjean quitte le confort de la chambre de Michel Bardin et préempte la place de Jocelyne dans la chambre de Bernadette. Jocelyne s'installe, par ricochet, dans la chambre de Michel. On ne le dira pas à maman Voyeux.

Samedi 2 juin - Zigouiller Geryon (de bon coeur)

Départ de Mirtos droit dans la pente. Dany, reposé par une nuit de sommeil tranquille (mais comment fait-il ?), passe en tête au sommet.

Dans l'ascension, (1) Christian Fortin et Claudette, avec Annie au volant, montent jusqu'en haut, puis (2) Edith et Annick montent dans le camion à la deuxième rotation, pour (3) descendre sur le bord de la route au Km 8 et laisser la place à René, Catherine et leurs vélos. Enfin, le camion redescend chercher Edith et Annick qui avaient attendu sagement à l'ombre du pk 8.

Ouf !

A Rotasi, tous étaient rôtis. On s'arrête à Mirtos pour manger au Mianas. Son patron est un copain d'Édouard (encore un copain d'Édouard).

Plus que 55 km face au vent et en plein soleil pour rejoindre Matala, petite ville côtière.

A Gortis, visite des ruines ou sieste. Le site est impressionnant et les bancs en pierre à l'ombre encore frais et parfaits pour faire la sieste.

A Mires, Édouard, sans doute un peu mirot, chute pour copier Annick. Une histoire de cageots et/ou de tracteur.

Nous logeons à l'hôtel Zafiria, dans la rue Zafiria, face au restaurant Zafiria où nous dinons d'un repas Zafiria. Ouzo sur la plage offert par Annick: c'est la bouteille gagnée par Dany hier. Sur le coté de la crique de Matala, nous admirons les grottes où les hippies logaient. Il ne semble pas y avoir de survivants. Ils ont du tous finir en brochettes.

Le soir, sous contrainte (forte) feminine, nous dévalisons les bijoutiers locaux. Ceci semble faire plaisir, en tout cas, auxdits bijoutiers (surtout quand on leur confie nos cartes bleues).

Dimanche 3 juin - Cueillir les pommes d'or du jardin des Hesprides (icules)

Sprint au sommet à Festos pour une bouteille d'ouzo, après 10 km de course. On ne compte pourtant que 8 vélos au sommet, dont Arlette tirant toujours Patrick pour l'ascension d'un col de plus que les autres ne grimperont pas. Mais où donc sont les autres ?

Les Minologues distingués que nous sommes tous découvriront peut-être enfin la connaissance sacrée cachée dans le disque Minoéen de Festos: un disque gravé au poinçon pré-industriel en biduliforme spiroidal que personne n'est à ce jour parvenu à décrypter. Mais personne ne s'en étant encore jamais plaint, l'énigme reste entière. Selon Indiana Jones, toutefois, les trois disques Minoéens de la terre, du soleil et de la lune, servaient à actionner le dispositif secret de la porte sacrée qui menait à l'Atlantide.

Le sprint Ouzo sera gagné par Claudine, pour des raisons médicales sur lesquelles nous ne nous appesantirons pas.

A mi-pente, à Ano Zaros, Bernadette casse sa chaîne pour éprouver les talents d'homme d'intérieur de Jeanjean ("Jean-Mi"), mais René est là et prend les choses en main. Catherine va-t-elle changer de fiancé ?

Montée vers Agia Varvara. Restaurant face a l'église. Annick se transforme de plus en plus en schtroumphette: elle a déjà le bras gauche tout bleu. Il ne lui manque plus qu'un bonnet blanc, des cheveux blonds et de la salsepareille dans son bidon.

Dernière descente vers la fournaise de Heraklion. Dernier faux col a droite en descente en arrivant a Pirgou. Arlette y va, Patrick pointe: encore un col par derrière la cravate. Les autres, ignorants, passeront à coté.

Visite de Knossos, enfin. À pied, à cheval, en vélo ou en voiture. On avait attendu ce moment fort pendant tout le voyage. Pierre-Yves et les dames sont enchantés. Les autres cherchent l'ombre ou une bière. On rentre enfin à l'hôtel, riches de souvenirs culturels uniques à raconter à nos concierges.

Lundi 4 juin - Enchaîner Cerbère (de chaussettes)

Dès 6 h 30, Jocelyne réveille Michel qui dormait. Mais quelle idée de dormir à 6 heures du matin ? Trois heures pour replier (bien replier) les vélos et ranger (bien ranger) le vélo de Jocelyne.

On va à l'aéroport en tribu gauloise. On charge les vélos dans une cohue sympathique, on mange des pizzas grecques, on oublie tout: chaussettes, T-shirts, sacoches de guidon, Édouard, etc.. Édouard nous rejoint finalement à l'avion, comme James Bond, en bout de piste dans la voiture de la police de l'air, gyrophare allumé. L'avion décolle juste à ce moment. Ouf ! Direction Paris.

Épilogue

Retrouvons Bernadette que nous avions laissée tout à l'heure dans la côte.

Bernadette pedale de plus en plus fort. On approche du col et la pente est de plus en plus raide. On distingue dans l'air surchauffé qui vibre au dessus du bitume (bitume glissant du modèle célèbre et maintenant déposé "Annick Piot"), un montain bique jaune surmonté d'une casquette saharienne verte. Encore deux lacets et on distingue enfin une moustache blanche. C'est Jeanjean (dit "Jean-Mi") qui tentait, sans espoir, de s'échapper pour entendre un peu de silence.

Bernadette gagnera au sprint.

Post-épilogue

850 km, 46 cols sur le compte de Patrick, quelques kg de crème solaire et plusieurs litres d'ouzo, personne de cassé sauf Annick et Édouard. Parcours parfaits, hotels et restaurants toujours là quand on avait besoin d'eux, le beau temps et le sourire de la patronne.

Merci pour ce magnifique voyage culturel. A celui qui en a eu l'idée, à ceux qui l'ont organisé ou fait tourner l'intendance, à ceux qui l'ont fait sans se plandre, à ceux qui l'ont fait tout court.

Merci donc à Guy, Réjane, Annie et Annick pour ce qu'ils ont fait et enduré. 

Merci d'avoir supporté 23 gamins turbulents (dont et surtout Édouard) pendant ces 850 km de folie, merci Edith.

Merci d'avoir mis un an de ta vie dans cette superbe organisation, sans faute et en même temps si spontanée, merci Édouard.

Jean-Pierre

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