Pédi-cyclette en Vallée d'Auge 4 & 5 Mars 2000 |
Pris dans l'engrenage des organisations de l'Abeille, Patrick et Arlette nous proposent de participer à leur 1ère organisation : la Pédi-cyclette cuvée 2000.
Compte-tenu des conditions météo précédant le week-end, nous craignions que l'engrenage soit lubrifié avec de l'eau. Fort heureusement, il n'en a rien été : grâce à l'anticyclone des Açores, il a fait beau.
Rendez-vous à l'hôtel EDEN PARK construit au bord d'un lac à proximité de Pont l'Evêque. 34 Abeilles et amis d'Abeilles ont répondu à l'appel de Patrick et Arlette. Edouard est venu en voisin. Le soleil est au rendez-vous , le fonds de l'air est frais.
Après un pot d'accueil autour d'un café, nous partons, chacun équipé pour la dernière randonnée de la saison de sa tenue de marcheur, sac sur le dos avec VTS.
On peut remarquer 3 catégories de marcheurs :
- les optimistes, qui arborent des chaussures impeccables,
- les prévoyants, qui attendent la fin de la saison pour nettoyer leurs chaussures,
- et, la Présidente, chaussée de ses "ballerines".
La marche débute par une première grimpette sur un chemin relativement sec mais très vite sur le plateau, la situation se dégrade : nous "gadouillons" parmi les ornières; l'eau stagnante et, la boue collent à nos godasses.
Optimistes et prévoyants sont ramenés au même cas: les chaussures seront à nettoyer au retour du week-end. Pour Claudine, la situation est plus délicate : l'eau pénètre dans les ballerines qui glissent; l'exercice pourrait être périlleux pour quelqu'un de moins aguerri.
Après un parcours vallonné au milieu des bois et des bocages, répondant à l'invitation d'un chevreuil, nous nous installons dans une clairière accueillante dominant la vallée, pour apaiser nos estomacs affamés.
Ô surprise! Nos gentils organisateurs nous ont préparé un apéro et ils sortent de leurs sacs plusieurs bouteilles de crémant qu'ils ont portées tels les sherpas dans leurs courses lointaines.
Les agapes terminées, nous repartons et, après une halte autour d'un circuit automobile qui nous replonge dans la civilisation, nous rejoignons notre hôtel par une descente sur un terrain accidenté. Marcel en profite pour se faire "coucouner" par Annick.
Kilométrage annoncé :18 kms - kilométrage parcouru :18 kms. Bravo pour la précision !
Nous retrouvons Claude Vetel arrivé en fin d'après midi et après une rapide prise de possession de nos chambres respectives, nous repartons visiter la principale distillerie de calvados du Pays d'Auge, installée depuis 1954 dans le château du Breuil, ensemble constitué de plusieurs corps de bâtiments édifiés entre les 14° et 17° siècles.
Ariane, notre guide nous apprend qu'il existe 800 variétés de pommes répertoriées en France et qu'il faut 27 Kg de pommes transformées en 20 litres de cidre pour obtenir un litre de calvados. Elle nous explique les mystères de l'alambic, nous ouvre les portes du chais de vieillissement, puis nous invite à une dégustation. L'Abeille déguste et fait ses emplettes.
Après un dîner copieux animé par des discussions et ponctué de rires chacun rejoint ses pénates.
L'aube se lève sur le lac; le ciel est dégagé, annonciateur d'une belle journée. Mais il fait froid, la température est négative.
Les vélos sont rutilants. Certains présentent leurs bicyclettes nouvellement réémaillées aux couleurs de l'Abeille pour honorer la Présidente : ( jaune pour Edwige, vert pour René et Catherine ).
Par contre les maillots flambants neufs, tout comme les bretelles qui leur sont assorties, qu'arbore certains, sont dissimulés sous des couches de pull-overs, des anoraks, les chapeaux et les mitaines.
Nous sommes tous heureux de retrouver nos vélos pour une nouvelle année d'escapades. Nous découvrons une très belle campagne faite d'une succession de vallées et de vallons avec un habitat pittoresque constitué de maisons à colombages lovées au milieu du bocage déjà parsemé des fleurs du printemps. Les premières côtes sont avalées dans l'allégresse générale.
A Blangy le Château, BPF du Calvados, après avoir cherché en vain le château qui pourrait justifier ce pointage, certains décident d'accompagner Jocelyne pour un diverticule à la recherche des sentiers perdus.
Le gros de la troupe poursuit son chemin sur la route du cidre. De nouvelles côtes, de nouvelles descentes. Décidément le Pays d'Auge n'est pas plat !
La fatigue commence à se faire sentir. Après avoir consulté sa carte, Patrick nous annonce qu'il ne devrait plus y avoir de côte, du moins digne, de ce nom jusqu'au déjeuner. Qu'entendait-il par digne de ce nom? Ou fallait-il être plus circonspect eu égard à la forme conditionnelle utilisée? Toujours est-il que la route reste aussi sinueuse.
L'essaim se reconstitue à Beuvron en Auge, joli petit village restauré et second BPF de la journée.
Nous repartons. Quelques uns d'entre nous ayant vaillament suivi les organisateurs sur une route bien dénommée "le chemin des buttes" auront l'extrême privilège de grimper une bosse particulièrement pentue qui leur permettra de découvrir un superbe point de vue sur le village de Dozulé où nous attend notre repas.
Après un excellent déjeuner typiquement "Vallée d'Auge" qui justifie un triple banc magistralement orchestré par Jean Claude, nous repartons par une 1ère côte qui nous permettra d'éliminer les calories excédentaires. Merci Patrick pour cette délicate attention !
Le garde boue arrière du vélo de Claudine se casse. Après la boue dans les godasses hier, aujourd'hui c'est au tour du superbe maillot neuf d'être maculé. C'est vraiment pas de chance mais il en faut davantage pour ébranler le morale de notre Présidente.
Puis, afin d'éviter un tronçon d'une route importante, la majeure partie d'entre nous opte pour une légère modification du parcours.
Malgré l'absence de chevron sur la carte, nous terminons la randonnée devinez par quoi? Par une bosse bien sûr. Mais comme dit le proverbe : "A vaincre sans péril, on triomphe sans gloire".
Nous aurons parcouru 78 kms, comme annoncé sur le programme, sans aucune crevaison.
Patrick et Arlette, n'ayez crainte. Vous êtes bien à la hauteur des organisateurs du rucher. Tout y était : les beaux parcours, la bonne bouffe et le beau temps.
Au nom tous, un très grand merci.
Jean et Anne Marie.
"Le Cyclotourisme, un art de vivre" |